Racheter ou créer

La création d’entreprise relève d’une démarche souvent longue et complexe relevant du projet. En effet, après avoir défini le secteur d’activité, évalué le marché et les investissements nécessaires, préparé le montage financier et le « business plan », il conviendra lors du lancement de l’exploitation de correctement gérer la montée en puissance. Les fruits de ces efforts sont souvent constatés au bout de plusieurs années de fonctionnement.

Une solution alternative réside dans la reprise d’une affaire, qu’il s’agisse d’un fonds de commerce ou d’une société. Dans ce cas, certaines incertitudes sont levées, l’affaire est structurée, la clientèle est en place et il est a priori aisé d’en prévoir les résultats futurs. Il faut cependant rester vigilant dans l’appréciation des paramètres de fonctionnement de l’entreprise « cible » et s’assurer que ceux-ci resteront valables dans le mode d’exploitation du repreneur.
La reprise d’une entreprise nécessite d’adopter une démarche structurée.

Tout d’abord il est essentiel de réfléchir au type d’affaire correspondant à son choix de vie (Commerce, service, industrie de transformation, etc…). Une entreprise impose une forte implication personnelle et il est important de s’y sentir à l’aise.

Ensuite, et sur la base des ses compétences personnelles et de sa capacité financière, il faudra définir la taille humaine et financière de l’affaire visée.

S’engage alors la phase de prospection qui peut être conduite personnellement à l’aide des réseaux institutionnels (chambres consulaires, banques, comptables) ou avec le support de cabinets spécialisés proposant un portefeuille d’affaires.

Un choix étant fait, il conviendra de disposer non seulement d’une évaluation financière du fonds ou des parts sociales de la société retenue mais également d’une analyse opérationnelle poussée permettant d’évaluer les risques lors de la reprise et de conforter la certitude de pouvoir financer durablement l’acquisition (Analyse de l’environnement des ressources humaines, de la qualité des moyens et des stocks, de la solidité des contrats clients et fournisseurs, des risques relatifs au marché et à la concurrence).

C’est sur la base de ces éléments que le cadre de la transaction pourra être arrêté, le montage juridique défini, le dossier de financement bouclé et que la négociation s’effectuera jusqu’à l’acquisition sans oublier l’indispensable phase d’accompagnement.

Il est prudent de s’entourer tout au long de ce processus qui dure généralement entre 3 et 6 mois, du concours d’un cabinet spécialisé dans la transaction d’entreprise qui sera à même de conseiller sur les aspects techniques, financiers et juridiques et d’assurer un accompagnement ponctuel après acquisition.